mercredi 9 octobre 2013

Edward Saïd, le faux prophète de la Palestine - par Justus WEINER (16 janvier 2000)




Justus WEINER

Une enfance mythique à Jérusalem 

Le professeur Edward Saïd* de l’université Columbia est la voix la plus éminente de la cause palestinienne dans le monde occidental. Saïd, un auteur d’audience internationale, a fait de sa vie une allégorie qui incarne un paradis détruit et perdu : il l’utilise comme l’atout maître de ses articles, ouvrages, conférences, interviews et documentaires de télévision. Il a fait de lui-même un véritable article de promotion, le prototype du réfugié palestinien dépossédé qui mérite dit-il des « réparations » pour la maison et l’entreprise perdues de son père.

Saïd a écrit, «Je suis né en novembre 1935, à Talbiya, qui était à l’époque un quartier arabe neuf et prospère de Jérusalem. Vers la fin de 1947, quelques mois avant que Talbiya ne tombe entre les mains des forces juives, nous l’avons quitté avec ma famille pour Le Caire. » (1) Il écrivait ailleurs : « Je suis né à Jérusalem et j’y ai passé l’essentiel de mes années d’apprentissage jusqu’en 1948, année où ma famille toute entière s’est réfugiée en Egypte. » (2)

Pendant des années, l’éminent intellectuel et activiste a présenté l’histoire de sa vie comme un symbole du destin des Palestiniens, mais ce n’était pas l’histoire de sa vie. Jérusalem, dont il a affirmé « que l’on pouvait y retrouver presque tout ce qui a fait son jeune âge », était en fait la demeure de parents auxquels Saïd rendait visite de temps en temps.

Récemment, le magazine Commentary a publié «Ma vieille maison magnifique” et autres inventions d’Edward Saïd», un texte où je dénonçais les mythes créés de toutes pièces par Saïd, qui réinventait l’histoire de sa vie pour se transformer en « réfugié palestinien. » (3) Ultérieurement, The Wall Street Journal en a publié une version condensée sous le titre : « Le faux prophète de la Palestine » (26 août 1999).


L'élucidation du mystère 


Lélucidation de ce mystère a commencé au moment où je préparais un article sur « Les obstacles à la paix : les intellectuels israéliens et palestiniens qui s’opposent au processus de paix » qui est paru dans la revue Cornell International Law Journal (hiver 1996). Une partie de mon travail consistait en une analyse de louvrage de Saïd Les obstacles à la paix : essai sur le processus de paix au Moyen-Orient.

Une curiosité naturelle me poussa à en savoir plus sur cet universitaire très éloquent et influent et sur son enfance/adolescence tragique à Jérusalem, d’autant plus que j’avais vécu pas loin de ce qu’il appelait avec nostalgie « ma vielle maison magnifique » de la rue Brenner, et que j’avais travaillé pendant des années dans un bureau situé derrière lécole St George quil prétendait avoir fréquentée.

Cependant, quand j’ai cherché des gens susceptibles de se souvenir de Saïd ou du moins de se rappeler de la situation qui prévalait avant et pendant la guerre israélo-arabe de 1948, je me suis rendu compte que nombre d’entre eux étaient en désaccord avec les « faits » tels quils étaient présentés par Saïd. En creusant plus profondément, j’ai mis à jour une entreprise de falsification généralisée. Quand j’ai commencé à découvrir des anomalies dans les références autobiographiques fréquentes de Saïd, je lui ai téléphoné à son bureau de l’université de Columbia pour lui demander un entretien, mais il ne m’a pas répondu.

La publication de mon travail a déclenché une sérieuse polémique, « faisant éclater l’une des plus féroces empoignade du genre entre les intellectuels newyorkais depuis des années », selon le journal britannique The Observer. Une masse d’articles a été publiée de Finlande en Inde, et de Syrie au Canada. The Daily Telegraph (Londres) a considéré larticle comme «un remarquable exemple de journalisme d’investigation », et il a été nominé pour une récompense prestigieuse aux Etats-Unis.


Un avatar de la douleur palestinienne
 
L’endroit, les circonstances où un intellectuel a grandi, cela n’a en général que peu de conséquences, mais dans ce cas c’est différent. Sa famille « tout entière », affirme Saïd, « a subi un nettoyage ethnique. »

Dans ses récits, Edward Saïd utilise des images romantiques pour dépeindre la Palestine d’avant 1948 comme un paradis où sa vie était simple, harmonieuse, et heureuse. Cet archétype de la perfection a été brutalement détruit par l’explosion d’un conflit intercommunautaire qui a précédé la guerre de 1948, délogeant prétendument le jeune Edward de sa maison et de son école de Jérusalem pour un « exil de Palestine » d’une durée de « 50 années. » (4)

Aux dires de Saïd, « la métaphore centrale est pour moi celle de l’exil » (5), et « 1947 a été pour moi et ma famille notre dernière année de résidence à Jérusalem. » (6) Il a affirmé dans l’émission de télévision MacNeil/Lehrer News Hour : « j’ai perdu – comme ma famille – mes propriétés et mes droits en 1948. » (7) Pourtant à l’issue de plus de trois années de recherches dans les archives, les bibliothèques, et les archives nationales de quatre continents, et plus de 85 interviews, une image très différente de la vie de Saïd s’est précisée. À partir des douze premières années de sa vie, Edward Saïd a en effet créé de toutes pièces un mythe dont il s’est servi pour monter une imposture à plusieurs étages qui visait aussi bien les intellectuels occidentaux que ses admirateurs palestiniens. En vérité, Edward Saïd a grandi au Caire, en Égypte. Son ami d’enfance Hoda Gindi, professeur à l’université du Caire, qui vivait à l’étage du dessous dans le même immeuble, a confirmé que Saïd était le descendant d’une riche famille du Caire. On a découvert aussi que son père était un citoyen américain qui avait quitté Jérusalem pour Le Caire dix ans avant la naissance d’Edward Saïd. Il a habité au Caire jusqu’à son départ pour une école préparatoire en Amérique en 1951. Il résidait avec sa famille dans un des luxueux immeubles de la banlieue chic de Zamalek, jouait avec des amis d’enfance dans les jardins privés impeccables de Aquarium Grotto, fréquentait des écoles privées anglaises et américaines. Il faisait le trajet dans de grandes voitures américaines noires avec chauffeur appartenant à son père, et il avait accès aux équipements d’un club sportif huppé, Gezira Sporting Club, dont il était un des seuls membres arabes.

Le père de Saïd était propriétaire d’une entreprise prospère de fournitures de bureau, la Standard Stationary Company, dont le siège était au Caire. En 1952, une foule révolutionnaire brûla son magasin emblématique (et une succursale) ; quelques années plus tard, le programme de nationalisations du président égyptien, Gamal Abdel Nasser, força finalement son père à quitter le pays. C’est pourquoi les pertes financières effectivement lourdes qu’essuya le père de Saïd n’ont aucun lien avec Israël.


L'expulsion de Martin Buber 

Dans un discours à l’université Birzeit en 1998, Saïd a publiquement accusé le philosophe juif Martin Buber, connu comme un apôtre de la coexistence entre les Arabes et les Juifs, d’avoir vécu dans la maison de la rue Brenner et « de ne pas avoir été gêné de vivre dans une maison arabe dont les habitants avaient été déplacés. » (8)

Là encore, la vérité renvoie à une histoire très différente. La maison du numéro 10 de la rue Brenner a été construite au début des années 30 et ses propriétaires étaient le grand-père de Saïd, puis plus tard sa tante et ses cinq enfants. Il n’y a pas trace dans le cadastre du moindre élément attestant une quelconque propriété des parents d’Edward Saïd sur la maison. Le bâtiment était divisé au début en deux appartements qui ont été loués à compter de 1936. Après 1938, l’un d’entre eux (et une cave) ont été loués à Martin Buber et sa famille étendue, des réfugiés nouvellement arrivés de lAllemagne nazie. S’appuyant sur le fait que leur bail était à long terme, les Buber firent d’importantes améliorations dans l’appartement et aménagèrent le jardin.

Au début de 1942, la tante d’Edward Saïd rompit le bail et reprit les lieux pour lusage personnel de sa famille grâce à un jugement d’expulsion qui contraignit Buber à évacuer les lieux avec sa bibliothèque d’environ 15 000 volumes (9). Etant donné la crise du logement qui régnait en Palestine pendant la deuxième guerre mondiale, leur expulsion ne pouvait pas arriver à un plus mauvais moment. Curieusement, cet événement s’est produit dans la période où Edward Saïd prétendait grandir dans cette maison, bien avant la guerre d’indépendance d’Israël de 1948. Ce dernier na jamais mentionné la présence de Martin Buber ou de sa bibliothèque dans « ma vieille maison magnifique » pendant ces années.



Le réseau des amis de Saïd

Dès que des réponses à mon article commencèrent à affluer, il fut évident qu’elles se divisaient en deux groupes. Dans le premier, il y avait le réseau des amis de Saïd dont j’avais fréquemment rencontré les noms lors de mes recherches sur ses écrits. Leurs articles, éditoriaux, et recensions d’ouvrages faisaient régulièrement léloge de Saïd comme homme et souvent aussi de Saïd comme icône. Point intéressant, l’admiration était réciproque et Saïd écrivait aussi des textes en leur faveur (ou en faveur de leurs œuvres). Par exemple, en 1986, Salman Rushdie a fait état dans The Guardian du livre de Saïd Après le dernier ciel ; Saïd écrivit alors un texte favorable à Rushdie dans The Washington Post, et présenta son ouvrage Le sourire du jaguar dans The London Review of Books. En au moins trois autres occasions, Rushdie et Saïd ont eu des conversations mutuellement flatteuses qui ont été publiées par la suite. Depuis que la polémique actuelle a éclaté, Rushdie s’est précipité aux côtés de Saïd en publiant une opinion dans Globe and Mail (Canada) reprise par The age (Melbourne).

Ensuite, il y a Christopher Hitchens, qui co-publia, en 1988, avec Saïd, Des blâmes aux victimes et écrivit plus tard une préface élogieuse au livre de Saïd Les obstacles à la paix. Récemment, Hitchens a consacré à Saïd deux de ses éditoriaux dans The Nation et une recension de Déplacés dans The National Post (Canada) où il s’est attaqué au vitriol à moi-même et à ma critique de la malhonnêteté intellectuelle de son ami. Dans une interview radiophonique récente, Saïd fit référence à Hitchens en l’appelant « mon défenseur. »

Les rapports étroits de Saïd avec Alexandre Cockburn datent d’au moins le début des années 80, quand éclata un scandale à propos d’une allocation secrète de 10.000 $. En 1982, l’Institut des Etudes Arabes, aujourd’hui disparu, a secrètement attribué à Cockburn une « allocation » de 10.000 $ pour écrire un livre sur linvasion israélienne du Liban (10). Quand cette somme a été connue, Cockburn, qui n’en n’avait jamais informé ni son éditeur ni ses lecteurs, a été licencié de The Village Voice. Malgré tout, son ami Edward Saïd, président du conseil d’administration de lInstitut des Études Arabes, soumis à des questions sur ce scandale, défendit son travail dans The New York Times.

Apparemment peu sensible à la tempête de protestations, Edward Saïd fit une recension du livre de Cockburn Pourrissement de l’Empire dans The London Review of Books sous le titre « Alexandre le brillant. » Saïd écrivait : « Dans le désert de médiocrité et de lâcheté journalistique d’aujourd’hui, je laisserai à d’autres le loisir de discuter pour savoir si quelquun qui apporte autant que Cockburn et qui a son courage doit être modeste, ou faussement modeste. » Cockburn réalisa par la suite un texte de présentation pour la page de couverture intérieure des Représentations de l’intellectuel de Saïd. Il fit l’article de Saïd en au moins deux occasions dans sa chronique de The Nation, et récemment il a consacré sa chronique dans ce magazine à une réfutation de ma recherche où tous les coups étaient permis. Des critiques du même ordre ont également été publiées par Cockburn dans ses chroniques de Los Angles Times et The New York Press.


La réponse des journalistes indépendants 

Heureusement, il existe beaucoup de journalistes confirmés qui ont pris la peine de faire une enquête et de vérifier la valeur des argumentaires des deux parties. Je n’ai jamais eu aucune relation d’intérêt avec aucun d’entre eux. Ce groupe comprend Daniel Johnson du Daily Telegraph, Jeff Jacoby correspondant du Boston Globe, Dan Kennedy du Boston Phoenix, Premen Addy de The Hindu, Charles Krauthammer du Times, Mark Berley du New York Post, Neil Seeman de National Post (Canadan), Hillel Halkin de The Forward, et David Horowitz de salon.com. En dépit de leurs efforts, s’appuyant sur des écrits, pas un seul journaliste n’est parvenu à démonter Saïd, même en partant de citations directes que j’avais insérées dans mon article. On m’a dit à plusieurs reprises qu’il se fâchait et qu’il écartait purement et simplement toute tentative de mettre à jour l’évidence de sa duplicité.


Production d'un écran de fumée

Dans les mois qui ont suivi la publication de l’article, Saïd et ses amis n’ont jamais essayé de réfuter mes preuves de façon systématique. En lieu et place, le réseau des amis de Saïd a généralisé et amplifié ses attaques, publiant des critiques également suspicieuses sur mon travail. Les points particuliers attaqués étaient fréquemment identiques, et la similarité de la phraséologie confirme cette parenté. A la suite de cet article, l’une des assertions les plus curieuses a été l’accusation de Saïd publiée dans Chronicle of Higher Education (26 août 1999) selon laquelle j’avais menacé son cousin Robert Saïd, un homme que je n’avais jamais rencontré et à qui je n’avais jamais parlé. En fait, c’était mon assistant de recherche belge, Paul Lambert, qui est deux fois plus jeune que moi, qui a conduit linterview de Robert Saïd dans son bureau d’Amman le 23 janvier 1997. Selon Lambert, qui appartient aujourd’hui au corps diplomatique belge, « J’ai rencontré Robert Saïd dans son bureau impressionnant, au deuxième étage d’une grande entreprise de fournitures de bureau. Bien qu’initialement aimable – il m’a offert une tasse de café –, dès que j’ai commencé à poser des questions sur l’enfance d’Edward et sur la maison [de la rue Brenner à Jérusalem], Robert Saïd a refusé de répondre. Il s’est alors montré grossier, hurlant des insultes en agitant les bras... A aucun moment je ne l’ai menacé en tenant des propos qui ressembleraient à “il vaudrait mieux que vous répondiez à ces questions.” Cette affirmation est manifestement fausse, je dirais même grotesque : si quelquun s’est senti menacé, c’était moi. En effet, Robert Saïd a appelé l’un de ses collègues de travail, un videur, et il a continué de me crier aux oreilles des choses désagréables comme “Quelle est la vraie raison de votre venue ici ?”, “Vous êtes un instrument”, “Vous avez été soumis à un lavage de cerveau”, et il a déclaré finalement : “Les Juifs sont les gens les pires au monde.” [Lambert est un catholique flamand.] Franchement, j’étais davantage préoccupé par ma sécurité que par l’interview. Prenez note de ma position s’il vous plaît : âgé de 25 ans, seul à ne pas parler lArabe dans un Amman inconnu. Ce n’est pas une position où l’on menace qui que ce soit. » (11)


Les intellectuels peuvent-ils mentir ? 

Cette polémique soulève des questions plus vastes que la seule fabrication d’un mythe ou la mémoire sélective d’Edward Saïd. En tant qu’intellectuel de classe internationale, il serait probant de lui poser les questions suivantes : les intellectuels peuvent-ils mentir ? Peuvent-ils mystifier et déformer des faits personnels ou historiques ? Peuvent-ils se souvenir et oublier sélectivement ? Un tel comportement peut-il se justifier ? Alors que certains intellectuels radicaux vont jusqu’à affirmer que toute connaissance est une forme de duperie et que d’autres nient l’existence même de la « vérité », le professeur Edward Saïd, en dépit de ses positions politiques radicales, a adopté une approche traditionaliste sur cette question. Dans un texte du Monde Diplomatique, il a souligné qu’il y a « une grande différence entre le comportement politique et intellectuel. Le rôle de l’intellectuel est de dire la vérité, aussi simplement, directement et honnêtement que possible... le terrain de jeu de l’intellectuel n’est ni le gouvernement, ni l’entreprise, ni l’intérêt de carrière : seulement la vérité toute nue. » (12) En effet, dans sa nouvelle étude Déplacés (1999), publiée après qu’il ait été informé de ma recherche, Saïd présente une version radicalement révisée de sa vie dans laquelle il décrit son enfance au Caire avec force détails ; nous apprenons que sa scolarité de 6 à 16 ans s’est effectuée dans trois établissements différents du Caire. La publication du nouveau travail de Saïd un mois après la parution de mon article dans Commentary a placé ses défenseurs dans une situation intenable. A défaut d’admettre la contradiction avec ses précédents écrits autobiographiques, Saïd a totalement confirmé le noyau de ma recherche. La cause de la paix entre les Israéliens et les Palestiniens, à laquelle tellement d’amis de Saïd se disent dévoués, n’est pas bien servie par des mensonges historiques. Le fait est que « lintellectuel palestinien le plus connu dans le monde » (c’est ainsi quil a été récemment qualifié sur la BBC) a fait une utilisation politique intensive des circonstances supposées de son enfance, tissant un mythe raffiné du paradis et de l’expulsion du paradis à partir d’un ou deux faits et d’une cargaison d’inventions. Edward Saïd na jamais été un réfugié de Palestine, mais certainement un réfugié de la vérité.

Justus WEINER
(Traduction Jean-Pierre BENSIMON)
Texte publié ICI dans la revue d'idées Controverses

 

NOTES
* Edward Saïd est mort le 24 septembre 2003
(1) Edward Saïd, « Palestine, Then and Now : An Exile’s Journey Through Israel and the Occupied Territories», Harper’s Magazine, Decembre 1992, p. 47
(2) Edward Saïd, « Between Worlds : Edward Said Makes Sense of His Life », London Review of Books, 7 mai 1998, p. 3
(3) Commentary, septembre 1999
(4) Edward Saïd, « Fifty Years in the Wilderness : A State of Dispossession and Violence », The Guardian, 2 mai 1998, p. 21
(5) Bryan Appleyard, « Reflections from the Tightrope », The Independent (Londres), 23 juin 1993, p. 23
(6) Edward Saïd, Conférence sur « The Tragedy of Palestine » à Rice University, Houston, 26 mars 1998. Interview de Edward Saïd, Educational Broadcasting and GWETA, the MacNeil/Lehrer News Hour, 1er août 1991, Transcript #4129
(7) Edward Saïd, Conférence à la cinquième Conférence Internationale sur « Les scénarios de Palestine », Birzeit University, 12 novembre 1998
(8) Interview de Barbara (Buber) Goldschmidt, 10 novembre 1996
(9) L’incident a été reporté dans Boston Phoenix (10 janvier 1984), New York Times (12 janvier 1984), et Washington Post (13 janvier 1984)
(10) Lettre à l’éditeur, Chronicle of Higher Education, 1er octobre 1999
(11) Edward Saïd, « Israel-Palestine : A Third Way », Le Monde Diplomatique (août-septembre 1998). Copyright Jerusalem Center of public Affairs
(12) http://www.jcpa.org/JCPA/Templates/ShowPage.asp?DBID=1&LNGID=1&TMID=111&FID=254&PID=0&IID=1184

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire